Naturopathie et bien-être
Suite à ma présentation au salon du bien vieillir à segré, le 7 octobre dernier, sur le bien-être, j'ai voulu vous faire un petit rappel sur ce que la naturopathie peut vous apporter.
On peut aborder le bien-être sous de multiple angles (huiles essentielles, fleurs de Bachs, musique relaxante, respiration....), mais aussi et surtout de point de vue alimentaire.
Je m'explique :
Partons des 4 piliers de la naturopathie, dont nous avons déjà parlé ici (alimentation, sérénité de l'esprit, qualité du sommeil et activité physique)
Dans les faits, ces 4 piliers sont liés entre eux : si vous n’êtes pas serein, vous dormez mal, ce qui peut perturber votre digestion. Si vous digérez mal, cela va affecter votre humeur et votre sommeil, etc…
On peut aborder le bien-être sous de multiple angles (huiles essentielles, fleurs de Bachs, musique relaxante, respiration....), mais aussi et surtout de point de vue alimentaire.
Je m'explique :
Partons des 4 piliers de la naturopathie, dont nous avons déjà parlé ici (alimentation, sérénité de l'esprit, qualité du sommeil et activité physique)
Dans les faits, ces 4 piliers sont liés entre eux : si vous n’êtes pas serein, vous dormez mal, ce qui peut perturber votre digestion. Si vous digérez mal, cela va affecter votre humeur et votre sommeil, etc…
Le « bien être »
est intimement lié à la santé, dont le premier pilier est l’alimentation.
Hippocrate, le père de la médecine occidentale lui-même disait : «
Que ton aliment soit ton médicament. »
Or toutes les recherches récentes
montrent que cet adage est on ne peut plus vrai, et ce pour deux raisons
principalement.
1/ La première, c’est que le bien
être est avant tout un état d’esprit.
Or nos états d’esprit dépendent
fortement de l’action de certains neurotransmetteurs : ce sont des
molécules produites par notre cerveau et qui régulent de nombreux mécanismes,
dont notre humeur du moment.
Par exemple : la dépression
nerveuse est fortement corrélée à un déficit en sérotonine, souvent appelé
« hormone du bonheur ». La plupart des antidépresseurs agissent
d’ailleurs sur cette fameuse sérotonine. Or la sérotonine est produite à 95%
dans ce qu’on appelle le « système nerveux entérique ».
Ce système nerveux entérique est ni plus ni moins que notre
« deuxième cerveau ». Il s’agit d’un groupe de neurones se trouvant
dans l’abdomen et dont la mission est de gérer le mécanisme délicat de la
digestion.
Et
il est loin d’être négligeable : on l’estime à 500 millions de
neurones ! A peine 200 fois moins que le cerveau… c’est équivalent au
cerveau d’un petit singe.
Il est connecté à notre système
nerveux central via le « nerf vague », dont vous avez sans doute
entendu parler lorsque l’on évoque un malaise « vagal ».
La production de sérotonine dépend
de certains acides aminés présents dans les aliments que vous ingérez (le
tryptophane pour ne pas le citer), que vous pouvez trouver dans les aliments suivants :
- riz complet
- légumineuses
- amandes,
noix de cajou,
- banane
- viande de bonne qualité
- poisson gras (anchois, maquereau, hareng, saumon sauvages, truites, sardines..)
- certains fromages
2/ La deuxième raison à ce que
l’alimentation joue un rôle clé dans notre santé, c’est que notre système
digestif repose en grande partie sur l’action de ce qu’on appelait autrefois
– de façon assez impropre d’ailleurs– la « flore » intestinale (pour
la petite histoire, c’est parce que ce sont des botanistes qui s’y sont
intéressés les premiers), et qu’on a renommé aujourd’hui le micro-biote
intestinal.
C’est-à-dire l’ensemble des bactéries, levures, etc… qui colonisent
notre tube digestif et participent à la métabolisation des aliments ingérés.
Il faut savoir que sans leur
action, il existe de nombreux aliments que nous ne pourrions pas digérer, et
qu’elles produisent certaines vitamines essentielles (par exemple la vitamine K et la vitamine B12).
Ces « microbes »,
généralement non pathogènes, agissent en symbiose avec l’organisme : ils
nous aident à digérer, nous les hébergeons et leur permettons de se nourrir.
C’est un contrat gagnant-gagnant.
Au-delà de la seule digestion, ce micro-biote participe de façon importante à la défense immunitaire de
l’organisme : normal, si nous sommes malades, leur environnement se
dégrade… ça n’est pas dans leur intérêt. Ces « microbes » alliés
luttent donc contre les microbes pathogènes qui pénètrent dans notre organisme.
A titre d’information, ce micro-biote est estimé d’après des études récentes entre 100 et près de 400
mille milliard de cellules microbiennes chez un individu de taille moyenne,
soit 10 à 40 fois le nombre
de cellules humaines dans l’organisme !!!
Il convient donc de prendre
soins de ce micro-biote, parce que lorsqu’il se révolte… ça peut faire mal
(exemples : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique,… ou plus
basiquement, certaines gastro-entérites).
En prendre soins, ça veut dire ne
pas le déséquilibrer ou perturber son environnement :
►lui fournir les apports alimentaires nécessaires, et de façons
équilibrée
►éviter de trop le perturber avec des antibiotiques : et oui,
l’antibiotique s’attaque aux bastéries, sans se soucier du camp auquel elles appartiennent !
►Et si des antibiotiques sont utilisés (des fois le médecin n’a pas le
choix) : il faudra restaurer le micro-biote au plus vite à l’aide de
probiotiques
Il faut savoir que chaque micro-biote est
unique, il dépent de votre naissance (par voies naturelles, ou par césarienne), de ce que l'on vous a laisser mettre à la bouche, lorsque vous étiez petits, de ce que vous avez léché, sucé....bref. Cela explique que certaines personnes digèrent mieux certains aliments que
d’autres, et cela peut même influencer sur vos préférences gustatives… quand on dit
qu’il faut s’écouter… :)
Prenons un exemple avec les fruits
aqueux : des études récentes montrent que la capacité d’assimilation du
fructose qu’ils contiennent dépend en partie de la nature du micro-biote. Or ce
fructose est lié lui aussi à la production de sérotonine, en permettant au
tryptophane obtenu par la digestion d’accéder au système nerveux entérique (il joue un peu le rôle d'un clef)
Pour être correctement assimilés
et perturber le moins possible l’équilibre digestif, les fruits seront plutôt ingérés
en dehors des repas (comme conseillé également en ayurveda), et en quantité
modérée.
Je les conseille au goûter vers
17h (dans un estomac vide) au moment ou le corps est le plus apte à digérer les
acides contenus dans les fruits (acides citrique, tartrique, malique).
Avec l’arrivée de l’hiver et du
froid, la nature raréfie les fruits alors qu’ils sont très nombreux en été.
Il faut savoir qu'en climat froid ou en saison
froide, l’organisme combure très mal les acides des fruits aqueux, ce qui a
tendance à consommer une partie du calcium de l’organisme, et donc à fragiliser
le squelette ou causer des problèmes d’ostéoporose. Aussi, je vous invite à
limiter la consommation des fruits à cette saison.
Afin de maintenir les apports en
vitamines et en fibres, on les remplacera avantageusement par des légumes de
saison (crucifères, courges) qui apporteront de surcroit une intéressante
supplémentation en calcium… un calcium d’ailleurs bien plus biodisponible que
dans les produits laitiers.
Tout cela pour dire que l'alimentation est primordiale dans la santé, la bonne humeur, le bien être... C'est FON-DA-MEN-TAL ! pas optionnel!
Je ne peux que vous encourager à prendre votre santé en main par le biais de votre nourriture.
C'est pas toujours facile de changer ses habitudes, de se motiver à faire la cuisine, oui, cela prend du temps... mais les bénéfices sont à long termes, pour vous tout d'abord (on n'est jamais si bien servi que par soit même) et chose non négligeable vous en faites profiter votre famille, les personnes aux quelles vous tenez le plus. :)
P.S. Merci à Papa Hérisson pour son aide à la rédaction de cet article.